Nous sommes dépendants affectifs de notre mère dès la naissance et jusqu’à 6 ans selon les spécialistes, de façon inextricable et immuable, que nous le voulions ou non, et c’est notamment cette relation qui oriente notre construction individuelle et fait de chacun de nous une individualité unique, avec laquelle nous devrons avancer jusqu’à la fin de nos jours.


Soyons lucides, nous ne sommes pas égaux dans cet apprentissage de la vie, qui peut générer autant de force intérieure que de frustration et de souffrance qui nous suivront très longtemps.


Le drame pour certains commence dès lors qu’ils manquent d’amour ou que leurs parents soient défaillants ou pire : Les fondations sont instables, inexistantes ou fissurées, créant ainsi des failles difficiles à surmonter et qui joncheront inlassablement notre existence, créant des déséquilibres ou des fêlures parfois irréparables.


Notre construction sera d’autant plus solide que nous aurons vécu dans l’amour, et nous devrons être capable de trouver notre place dans la société de façon autonome et avec une dépendance régulée…


C’est là que les problèmes commencent.


Nous devrons dès lors, plus ou moins tôt, et avec une initiation à la vie et à l’amour unique à chacun, acquérir l’amour de nous-mêmes et apprendre à vivre en l’absence de ceux qui nous ont donné la vie et élevé, et construire à notre tour une vie qui nous correspond, enfin c’est ce que nous espérons !


A ce stade, la dépendance affective devrait être un choix, guidé par des sentiments forts et partagés, qui nous feront nous engager dans une vie de couple. A l’âge adulte, nous devrions être capables d’apprendre à nous connaître et à nous apprécier suffisamment pour vivre des relations partagées sans perdre notre identité au nom d’un amour passionné.


C’est sans compter sur l’existence des fossoyeurs de l’âme que sont les pervers narcissiques et autres personnalités du même acabit.
Lorsque nous vivons cette relation, et que nous prenons enfin conscience de l’impasse dans laquelle nous sommes, le seul choix qui nous laisse une chance de nous en sortir et de reprendre le cours de notre vie est la rupture. Nous en connaissons les difficultés et les conséquences, mais à ce moment là nous ignorons aussi et surtout quelle sera notre vie après la traversée du désert qui va suivre !


Et pourtant, pourtant, c’est cet espoir d’une vie meilleure et authentique qui peut nous aider à franchir les étapes de notre nouvelle vie !


Le choc traumatisant que nous partageons, par le truchement des personnes toxiques que nous avons intégré dans nos vies, peut être transformé en une force telle que celle du héros qui vient de remporter une bataille ! Etape par étape, telle une pièce en plusieurs actes, de la séparation à la reconstruction, tel le phénix nous avons la force en nous de renaître plus fort que jamais, et quasi invincible, car le mur que nous avons traversé nous offre la possibilité de puiser en nous tout ce qu’il a de plus authentique, nous pouvons être nous-même jusqu’au bout des ongles et l’assumer sans scrupules. Nous pouvons choisir d’apprendre de notre mésaventure et rebondir, même si le chemin est sinueux et difficile, aucun combat n’est gagné d’avance et la victoire se construit par la force, le courage, et la persévérance, mais lorsque nous sommes à terre, nous ne pouvons nous rendre compte qu’à l’issue nous serons le héros de notre propre vie, et quoi de plus beau et de plus satisfaisant en somme que d’avoir réussi dans l’adversité.


Nous apprenons tant de choses dans ce combat, qui bouleverse nos croyances les plus ancrées : que l’amour est parfois fragile ou que ce que nous prenions pour de l’amour n’était qu’une illusion, que nous ne pouvons souvent compter que sur nous-mêmes et une poignée de fidèles, parfois même que l’amour frappe à votre porte par d’autres personnes, rien n’est jamais perdu, la vie nous offre des cadeaux et des mains tendues, dans la mesure où nous sommes capables de les entrevoir et de l’accepter.

Nous sommes tellement peu de chose dans ce monde, la vie est éphémère et se doit d’être vécue et dégustée jusqu’à la lie, l’épreuve nous aide à nous découvrir, avec nos qualités et nos faiblesses, mais surtout elle nous montre qui on est vraiment, et que pour survivre nous devons nous retrouver avec nous-mêmes, nous apprécier tel que nous sommes, tel que l’univers, Dieu, et nos géniteurs nous ont conçu, dans notre unicité qui fait de nous un être unique. Il n’appartient qu’à nous alors de ne pas nous gâcher et de saisir la main tendue par l’univers qui nous secoue et nous montre le chemin, le seul valable, celui de Notre Vie, celui qui nous voit tel que nous sommes, dans sa globalité et sa plénitude !!!


Nous pouvons et devons nous surpasser lorsque nous sommes au fond de l’abîme, tel les héros légendaires qui reviennent de nulle part alors que tout le monde les croyait perdus, pour continuer à se battre pour leurs convictions ou leur honneur !


Prendre notre vie en main, pleinement et entièrement, plutôt que de finir aigri et insupportable, risque identifié par PETITCOLLIN.


Ce héros, c’est chacun de nous, et croyez-moi, lorsque nous revenons à nous, nous sommes invincibles et sûrs de nous, nous avons appris tellement de nous et des autres, que nous pouvons enfin choisir d’être nous-mêmes, de faire nos choix de vie et de refuser d’être le pantin de qui que ce soit, nous sommes alors prêt à dépendre de l’être aimé en toute conscience et par choix délibéré et non contrainte et forcé, libre d’être soi, libéré des fausses croyances, prêt à apprécier chaque moment comme si c’était le dernier, n’est-ce pas la plus belle des récompenses après un tel combat ?


Nous devons apprendre à reconnecter notre cerveau à notre cœur, pour éviter de renouveler notre attirance pour des personnes toxiques. NON, le cœur ne sait pas tout, il a besoin de son ami le cerveau pour savoir si nous sommes dans une situation normale, et éviter de se faire happer par les vampires de l’âme que nous avons déjà croisés, et qui nous ont endormi pour mieux nous posséder.
L’amour est tout sauf ce que nous avons vécu, acceptons que tout le monde n’est pas gentil et bienveillant, pour se concentrer sur ceux qui le sont et qui nous veulent du bien.


Lutter contre la tragédie de nos vies, en faisant de notre trauma le tremplin de notre renaissance ! Il nous appartient de choisir comment transformer cette expérience, devenir aigri et méfiant ou au contraire s’épanouir pleinement avec la prudence que nous avons apprise, être naturellement soi constamment et pleinement, lucide, authentique, bienveillant, détaché, mais toujours aimant. Une de nos caractéristiques essentielles est notre envie d’aimer les autres, d’apprécier le genre humain en profondeur, sans futilité, de façon spontanée et naturelle, abandonner cette conviction ou condamner l’ensemble au motif que nous avons été trahis, me semble une erreur, mais nous pouvons continuer sur ce chemin avec plus de lucidité, de prudence et sans attendre rien en retour, ne pas perdre notre sens de la compassion et de la bienveillance, car ces qualités sont élevées et nous apportent de si belles récompenses en retour.
Apprendre qui on est, savoir minimiser l’importance des choses futiles, aimer la dérision, ne jamais se prendre au sérieux, sauf pour des causes nobles, se rapprocher des âmes qui nous ressemblent, s’investir dans le soutient aux autres…

Plus globalement, l’interdépendance affective est une réalité qui devrait encourager nos élites à harmoniser les relations humaines en prenant soin de la santé mentale des populations, le bien-être ne commence t-il pas par la santé physique et mentale ? La politique de l’autruche pratiquée par nos dirigeants entraîne la dégradation d’une situation déjà extrêmement préoccupante !


Luttons ensemble pour apprendre à identifier les MNP, les affronter et les éradiquer !